L’un des malheurs auxquels sont soumises les grandes intelligences, c’est de comprendre forcément toutes choses, les vices aussi bien que les vertus.
Ces deux jeunes gens jugeaient la société d’autant plus souverainement qu’ils s’y trouvaient placés plus bas, car les hommes méconnus se vengent de l’humilité de leur position par la hauteur de leur coup d’oeil. Mais aussi leur désespoir était d’autant plus amer qu’ils allaient ainsi plus rapidement où les portait leur véritable destinée.
Honoré de Balzac, Les illusions perdues (Les deux poètes), 1837
Una delle disgrazie cui sono soggette le grandi intelligenze è quella di abbracciare necessariamente tutto, i vizi come le virtù.
Tanto più i due giovani giudicavano la società dall’alto in quanto si trovavano in basso, poiché gli uomini misconosciuti si vendicano dell’umiltà della loro condizione con l’ampiezza del loro colpo d’occhio. Ma la loro disperazione era anche più amara, perché in tal modo si avviavano più rapidamente là dove li portava il loro vero destino.
Honoré de Balzac, Illusioni perdute (I due poeti), 1837
